de 2007 à 2012 sur Radio Libertaire - 89.4 MHz en région parisienne et en direct sur internet

C'est le début de la mise en ligne des émissions, ce site va s'enrichir au fur et à mesure, patience, patience ...

Epilogue ...


Blogspot configure les statistiques de visites de ses blogs par différents critères. Parmi les critères : des mots-clés de recherche ...

Il y a quelques temps, au milieu de mots-clés qui vous ont amené sur les rivages de Muzar-le-blog, il y avait une phrase entière, ne faisant référence à aucun artiste, œuvre, à aucun titre de chanson, de livre, ...
juste quelques mots énigmatiques, teintés de mélancolie, entre résilience et regret de l'absence.

Alors merci à toi, l'anonyme, d'avoir posé ces mots dans un moteur de recherche :

toi, oui toi qui me glisse entre les doigts radio libertaire 

et d'avoir eu comme première réponse :


Le hasard, l'aléatoire d'internet m'a apporté la plus belle des manières de dire au revoir ...
NMC

Radio-x - human redshift blueshift


Parfois, les envies d'émissions de radio naissent d'une réflexion, d'un regard particulier. Ici ce fût un parallèle osé entre un phénomène physique et les interactions humaines, un point de vue déconcertant et inhabituel pour appréhender la complexité des rapports relationnels.

Voici les quelques lignes lues sur un forum qui ont tout déclenché, et d'être invitée avec son auteur par Enrick à faire une émission à la tonalité ... différente : 

"Brassage à l'envie interrogations et explosions d'idées, entrelacs de possibles se mêlant à l'imaginaire, à l'espoir et à la résignation. Le nombre des possibles s'agrandit exponentiellement. Il n'a pas de fin, chaque "impulsion" extérieure rentrant en résonance, et faisant ainsi vibrer la toile qui se tisse, toile ayant presque une vie propre. Un feed-back se produit, influant lui-même sur les récepteurs, focalisant immédiatement l'esprit, le poussant à un recalcul de l'arbre, des nœuds de la toile, des chemins et de l'espace de décision. 

Ainsi la structure bouge, mais en bougeant, elle agit en quelque sorte sur l'environnement qu'elle perçoit, ralentissant ainsi l'arrivée des informations jugées comme secondaires alors qu'elle accélère l'intégration de celles qu'elle considère comme prioritaires. Cela rappelle un peu le "redshift" ou "blueshift" ou encore l'effet Doppler-Fizeau."

"Que l'homme pense ou ne pense pas n'est pas le plus critique. Le plus critique est qu'il ne pense pas au-delà de l'horizon de sa propre vie."



habillage sonore d'Enrick, pour un train de nuit qui emmène loin ...

Revoir le regard

« A qui donc, sinon aux impressionnistes, devons-nous ces admirables brouillards fauves qui se glissent dans nos rues, estompent les becs de gaz, et transforment les maisons en ombres monstrueuses ? A qui sinon à eux encore et à leur maître, devons-nous les exquises brumes d’argent qui rêvent sur notre rivière et muent en frêles silhouettes de grâce évanescente ponts incurvés et barques tanguantes ! Le changement prodigieux survenu, au cours des dix dernières années, dans le climat de Londres est entièrement dû à cette école d’art. (…)
Les choses sont parce que nous le voyons, et la réceptivité aussi bien que la forme de notre vision dépendent des arts qui nous ont influencés. Regarder et voir sont choses toutes différentes. On ne voit une chose que lorsqu’on en voit la beauté. C’est alors seulement qu’elle naît à l’existence. De nos jours, les gens voient les brouillards, non parce qu’il y a des brouillards, mais parce que peintres et poètes leur ont appris le charme mystérieux de tels effets. Sans doute y eut-il à Londres des brouillards depuis des siècles. C’est infiniment probable, mais personne ne les voyait, de sorte que nous n’en savions rien. Ils n’eurent pas d’existence tant que l’art ne les eut pas inventés. »
Oscar Wilde

21 10 2011 - Antoine Poncet & le charabia - poésie sonore

Lorsqu'il est question de poésie sonore, l'on songe, pour les références françaises, à Bernard Heidsieck, Henri Chopin ou encore François Dufrêne parmi les initiateurs de cette pratique toujours prolixe.
Mais Antoine Poncet vient mettre son grain de sel en nous présentant l'Anthologie du charabia, suite donnée à celle de Noël Arnaud. Langues charabiantes, esthétique à la noix, fous littéraires, poésie tachiste, babélisante, l'oulipo, le cirvante (poésie de provocation du 15e déclamée devant les villes assiégées), le lettrisme, jusqu'à la prose martienne (le plus sérieusement du monde), ici tout s'interpelle dans une joyeuse déclaration de mots.

Et comme « le charabia a cette liberté de nous offrir le sens que l'on veut y trouver et de nous y exprimer » selon Antoine Poncet, infatigable chercheur de langues inhabituelles à lire, ce fut haut en couleur, poétique et décalé, hors de toutes frontières catégorielles et normatives.





16 09 2011 | Une étincelle artisanale | Corinne Herment et Régis Boitier


" ... La vie créatrice est si près de la vie sexuelle,
de ses souffrances, de ses volupés,
qu'il n'y faut voir que deux formes
d'un seul et même besoin,
d'une seule et même jouissance."

Rainer Maria Rilke





LA VILLE

Peut-être, comme toi
Je suis né, j'habite et marche dans la ville
Cette espèce de truc entre ciel et terre
Tombeau ou temple à ciel ouvert
Tours d'acier et de verre
La ville ne te demande plus
Elle avale les questions
La ville c'est un putain de pourquoi jusqu'à l'indigestion !
La ville c'est des égouts et des souterrains sans fin
Des mimiques de dégoût et des verres avec les copains des nuits avec les copines, et les velux
Qui s'ouvrent sur les rails
C'est des tonnes de graffiti
Dans les sourires de sa marmaille
La ville c'est des nuits réverbères et des étoiles
Absentes
Ca sent parfois le pain au chocolat
C'est souvent bleu comme un troupeau de crs
C'est beau quand ça crame !
Les abcès se crèvent, on tissent nos jours avec les restes
Dans les entrepôts déserts
Et les usines abandonnées
La ville c'est un grand visage froid
Nous, on vient peindre la morve du nez
La ville c'est une grimace qu'on achète avec son sang
Elle t'impose un petit masque
Et dépossède de ton temps
Les villes c'est un grand tout, des petites boites avec des toits
On y trouve sûrement de tout
Et on s'y perd d'un claquement de doigt
Y'a des bidonvilles
Qui se cachent sous les piliers d'une autoroute
Des millions de gens qui se lèvent tôt pour aller gagner
Leur croûte
Et il y a le doute
La ville comme un mensonge
Qui sans cesse se redessine
...
Régis Boitier


HOMME-ARBRE
Quand je souffre, on se protège, parfois même de trop. Par le passé, pour ne plus ressentir de l'anxiété, je me suis blindé et barricadé contre les émotions. La conséquence est qu'à présent, j'ai une vie émotionnelle moins colorée, comme engourdie, et je suis ralenti.
Ca fait partie de mes troubles, une forme légère d'autisme.
Quand on pense à ce genre de symptômes, une métaphore vient très vite : les végétaux. Ceux-ci ne bougent pas, n'émettant aucun son, et n'ont pas de pensées.
Cet homme-arbre est pour moi une symbolisation de ces symptômes à la fois étranges et familiers, puisque je les vis au quotidien.
...
Frédéric Devaleyne


Cut-up et créations sonores Muzar

1 + 1 = 3 // The third mind [B. Gysin - W.Burroughs]

A l'instar des cut-up littéraires des surréalistes puis de la Beat generation, voici la recette du cut-up sonore : prendre des sons de sources diverses n'ayant a priori pas de corrélation entre eux, les couper, les malaxer, les distordre, etc. et remonter le tout pour donner au nouveau morceau son sens propre ... Cette technique artistique n'est pas du plagiat mais bien une pratique assumée et créatrice, quelque chose de l'ordre du détournement et du Récup-art. Les morceaux ci-dessous ont été créés pour l'émission Muzar.


    100 mirrors
2008 - cut-up Paul O. - 4:00


    2 households, both alike in dignity
2008 - cut-up Paul O. - 3:07


    Disconnected revisited
2009 - cut-up Paul O. - 4:52


    Distant breathes
2011 - compositeur Paul O. - 4:06


    For the milk
2008 - cut-up Paul O. - 3:23


    Hell's coming with me
2011 - cut-up Paul O. - 4:16


    Insomnia
2009 - cut-up Paul O. - 3:30


    Just a freak
2008 - cut-up Paul O. - 6:05


    Like crystal
2009 - cut-up Paul O. - 6:13


    Lullaby for ghosts
2008 - cut-up Paul O. - 3:29


    Schizoid paranoid
2008 - cut-up Paul O. - 3:20 // générique des Nuits des mots


    The alert
2010 - cut-up Paul O. - 3:27


    The things we lost
2008 - cut-up Paul O. - 5:34


    The world under the truth
2010 - cut-up Paul O. - 3:19


    This is not a dream
2010 - cut-up Paul O. - 2:47


    Time 2 die
2009 - cut-up Paul O. - 4:28


    Welcome to violence
2008 - cut-up Paul O. - 3:37